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8 novembre 2009 7 08 /11 /novembre /2009 13:18
 

Dimanche 19 juillet. Sixième jour.

 







Soleil. Je démars tard. La rue Lomonossov en face de mon immeuble. Dérière la façade très classe d'une banque, toute en marbre je découvre une sorte de marché aux puces comme à Clignancourt. En pire. Les 5 Coins. Des fringues, des chaussures, des sacs . Des rues qui se coupent à angle droit, des ruelles aux chaussées défoncées. Certains batiments sont des ruines. Des femmes vendent leur production de chaussons fourrés. J'en achète un pour 25 roubles, histoire de me caller une dent creuse.
 

Retour à la rue Lomonossov. Une place avec la statue du savant qui a donné son nom à l' Université de Moscou ou j'ai vécu 3 semaines en 1965. Lomonosov était sous Catherine II un petit moujik sibérien dont un pope remarqua l'intelligence. Il le poussa vers les études . Il devint le plus grand savant de son époque. Je traverse la Fontanka. A gauche, la perspective Zagorodny et à droite la Perspective Kouznetchny. La façade du marché Kouznietsni. J'entre. Certains étals sont encore pleins, mais plus de chalands. Un commerçant engage la discussion. Il veut absolument de vendre des fruits. « Je refuse, argumentant que je suis en vadrouille et que je ne peux me charger. Les fruits ne vont pas supporter d'être écrasés dans mon sac ». Il me fait malgré tout un assortiment de fruits. Pèse. Un rapide calcul sur sa calculette 560 roubles pour 1,5 kilo. Aucun prix n'est indiqué.




Je tique. Je sens l'arnaque. Il veut en rajouter. Je refuse. Je paye quand même. J'ai l'air du pigeon idéal. Plus tard je comparerai ailleurs les prix qui tournent autour de 100 roubles du kilo. C'est pas une somme énorme, 14 euros, j'aurais au moins mangé des fruits. Cela doit faire partie de mes dispositions internes. Une lampe s'allume dans mon cerveau. Il est grand temps de consulter mon toubib. A un stand chinois des vendeuses me vendent une barquette de salade pour 120 roubles. Je me dépèche de battre la retraite. En face des petites dames debout devant le mur essayent d'écouler leurs productions personnelles, bocaux de conserves, bottes d'oignons, quelques fruits, quelques fleurs. 




Au prochain coin de rue, juste en angle, le l'appartement musée de Dostoievski. Toujours en demi sous sol. Entrée 150 roubles. Il me manque 20 roubles de monnaie. La caissière voit dans mon porte monnaie un jeton de métro qui fera tout juste l'affaire. Je laisse mon sac à la consigne. Je monte d'un étage. Une jeune femme me remet un audio guide en anglais. Quelques jeunes visiteuses. Le guide en anglais m'exaspère avec sa voix guindée so british. Je finis par lui couper le sifflet. Je m'attarde sur la déco, les objets et je pars. Au coin de la rue, un kiosque Térémok. Un verre de kvass et je rentre déposer mes fruits à la maison.



Je dors. Je retrouve le sirop de la rue vers 20h. Je retourne à la cave de jazz. Au moins je vais rester tranquile sans crapahuter. Une salade et une bière plus l'entrée pour 400 roubles. Une autre chanteuse, guitare, guitare basse, batterie, sax. Des standarts classiques. Bien interprétés.


 

Retour sur les bords de la Néva. Le groupe « Dojili » est encore là. J'achète leur CD 100 roubles en disant que je vais l'offrir à ma fille à Paris. Oriane me le rendra en me disant que le rock russe n'est pas sa tasse de thé.


Le joueur de sax est toujours là seul au pied de la colonne sur la place de l' Ermitage caché dérière son disque en métal. Plus loin sur la Perspective, un joueur de claquettes. Je rentre un brin bougon. Pourquoi cet abonnement à la solitude? Quel crime suis je en train d'expier se dirait un personnage de Dostoievski?


Ermitage côté Néva  

A suivre....
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